Je hais les photographes. Je hais les mauvais photographes, je hais les photographes médiocres mais c’est avec une incomparable passion que je hais les bons photographes. Les écrivains doivent tous haïr les bons photographes parce que, ce qu’ils font, nous ne pouvons pas le faire. Les mots racontent des histoires mais les bonnes photographies nous montrent à quoi elles servent et pourquoi on les raconte. Elles cartographient la silhouette de l’humanité, la forme et la couleur de nos vies, de notre travail, de nos lieux et de nos plaisirs. Une bonne photographie est à la fois étrange et familière, elle allie la sensation du jamais vu à celle de l’intimement connu, elle est un mélange de souvenir et de prédiction. Les photographies de Géraldine Lay montrent une Grande-Bretagne immédiatement et superbement reconnaissable, pourtant rendue étrange et presque magique par la distance et l’empathie de son regard. Un endroit que je connais bien mais que je n’avais pourtant jamais vu. - Robert Mac Liam Wilson, écrivain

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